Europe - Grève des transports : ce plan B encore plombé par trop de préjugés

 - Grève des transports : ce plan B encore plombé par trop de préjugés

- Grève des transports : ce plan B encore plombé par trop de préjugés

Par Olivier Binet - Karos, le 05 Février 2023

Les millions de Français qui ne peuvent pas télétravailler s’apprêtent à vivre mardi une nouvelle journée noire dans les transports en commun, que ce soit en Île-de-France (grève de la RATP) mais aussi en province. 

En tant que plan B, le covoiturage domicile – travail est souvent mis à l’honneur par les médias et les pouvoirs publics tandis que les applications de covoiturage s’empressent de signaler les chiffres en hausse à l’approche de chaque grève (Karos observe actuellement une hausse de +70% des demandes de réservations par rapport à un mardi habituel).

Malgré la dynamique encourageante et l’effet bénéfique du « plan national covoiturage du quotidien », cette solution reste toutefois ultra-minoritaire dans les déplacements. Selon les chiffres de l’observatoire national du covoiturage du quotidien, moins de 30 000 trajets par jour sont recensés sur toute la France (chiffres agrégeant pourtant les données de 23 opérateurs, dont les 3 principaux : Klaxit, Karos et Blablacar Daily).

De très nombreux Français ont tendance à balayer d’un revers de main ce moyen de transport alternatif, même les jours de grève. En cause, de nombreux préjugésinfondés qui mériteraient d’être « débunkés ».

9 idées reçues à « débunker » pour développer le covoiturage du quotidien

À partir d’enquêtes, d’interviews téléphoniques et des questions fréquentes remontées par le service support, l’application Karos spécialisée depuis 2014 dans le covoiturage domicile – travail a recensé les 9 idées reçues les plus fréquentes. 

Idée reçue n°1 (côté conducteur) : pour des trajets si courts, ce n’est vraiment pas rentable 

C’est sans compter l’effet cumulé, les multiples aides financières et les subventions disponibles. En pratiquant le covoiturage très régulièrement pour aller à son travail, on génère en moyenne une centaine d’euros par mois, soit l’équivalent d’un treizième mois pour un salarié au SMIC. 

Plus spectaculaire encore depuis le 1 er janvier : pour les conducteurs qui veulent essayer, ne serait-ce qu’une seule fois (un jour de grève, c’est idéal pour faire le plein de passagers), les applications de covoiturage proposent un versement de 25 euros après le premier trajet (le double chez Karos, soit 50 euros juste pour essayer une fois).

Idée reçue n°2 (côté passager) : je risque de rester bloqué à mon travail le soir si le conducteur me fait faux bond

Les applications de covoiturage domicile – travail spécialisées prévoient généralement un plan de secours en cas de défaillance d’un covoitureur en vous réservant un taxi ou un VTC (1)pour vous ramener chez vous.

(1) lorsqu’il existe un partenariat entre l’application de covoiturage et l’entreprise du covoitureur ou sa collectivité locale (ce qui est le cas par exemple pour les Franciliens avec Île-de-France Mobilités).

Idée reçue n°3 : j’ai des horaires de travail flexibles, le covoiturage au quotidien ne sera jamais pour moi. 

Ce préjugé est vrai dans le cas d’un covoiturage organisé « à l’ancienne » avec un collègue de travail. 

Mais les applications de covoiturage ont justement été conçues pour apporter plus de flexibilité. On peut covoiturer selon les envies, seulement certains jours, aux heures qui nous arrangent. Sur l’application Karos, une intelligence artificielle apprend vos habitudes de trajet et d’horaires et « fait matcher » automatiquement des covoitureurs compatibles en temps réel.

Ainsi, dans les régions où l’offre de trajets est suffisamment développée comme en Île-de-France, la plupart des covoiturages se réservent la veille ou le jour même.

Idée reçue n°4 : je n’ai pas envie de me sentir engagé à covoiturer tous les jours avec le même collègue de travail

Même réponse que plus haut. Les applications de covoiturage permettent au contraire, si on le souhaite, de multiplier les rencontres (2), en dehors de ses collègues de travail et sans ressentir le moindre engagement (3).

(2) Un utilisateur covoiture avec 5 personnes différentes chaque mois en moyenne sur l’application Karos, à titre d’exemple.

(3) Sur l’application Karos, une fonctionnalité permet même de s’invisibiliser auprès de certains profils…

Idée reçue n°5 (côté passager) : je ne savais pas que c’était gratuit ou que ça pouvait l’être

Le covoiturage s’avère très souvent gratuit, par exemple durant les jours de grèves, pour les possesseurs de carte de transports (ex : Pass Navigo), pour les salariés d’entreprisesayant mis en place un dispositif (ex : le forfait mobilités durables ou 6 mois de gratuité avec Karos), pour les étudiants (ex : Karos met en place un dispositif de gratuité avec les BDE qui en font la demande, sans aucun coût) ou encore dans certains territoires qui subventionnent fortement le covoiturage.

Opter pour le covoiturage domicile – travail permet aussi d’économiser de nombreux frais (carburant, péage, dépréciation du véhicule…) pour ceux qui choisissent de laisser leur voiture au garage.

Idée reçue : n°6 (côté passager) : je n’avais pas conscience que cela pouvait me faire gagner autant de temps

Parmi les bonnes surprises, les nouveaux adeptes du covoiturage domicile – travail en tant que passager découvrent que le covoiturage peut leur faire gagner beaucoup de temps. 

C’est notamment le cas pour les trajets mal desservis par les transports en commun (ex : entre banlieues en Île-de-France).

Sur l’application Karos par exemple, les passagers gagnent en moyenne 26 minutes par trajet.

Idée reçue n°7 : c’est très compliqué et contraignant d’organiser un covoiturage sur un trajet aussi court avec des inconnus

Ce préjugé provient sans doute de l’expérience qu’ont les Français du covoiturage sur de la longue distance (en postant ou en répondant à des petites annonces).

Avec les applications spécialisées de covoiturage domicile – travail, le fonctionnement est très différent. Il s’apparente davantage pour les passagers à l’expérience de « prendre un Uber ». 

Sur l’application Karos par exemple, les milliers d’automobilistes avec des sièges disponibles sont géolocalisés en temps réel, tandis que les passagers peuvent, même en dernière minute, réserver leur place et monter dedans.

Idée reçue n°8 : c’est imprudent de faire un trajet en voiture avec des inconnus

Sur les plateformes de covoiturage, l’identité des utilisateurs est connue et ces derniers font l’objet d’avis et de notation. Sur l’application Karos, il existe aussi une fonctionnalité « ladies only » (trajets entre femmes uniquement) qui rassure certaines utilisatrices dans un premier temps.

Idée reçue n°9 : il n’y a pas assez de monde qui covoiture sur mon itinéraire, à mon niveau, je ne peux pas faire grand-chose pour que ça change !

La spécificité du covoiturage domicile – travail, c’est qu’il nécessite la mobilisation des employeurs pour obtenir une offre suffisante de trajets vers les zones d’activité. 

Il est donc légitime pour les salariés de solliciter leur service RH ou leur direction pour mettre en place activement le covoiturage entre collègues. La loi LOM (loi d’orientation des mobilités) incite financièrement les entreprises à prendre des mesures en ce sens.

Et ça marche ! En Île-de-France, le covoiturage réalisé par le personnel de l’AP-HP (aides-soignantes, infirmières…) augmente en moyenne de +80% lors des journées de grève de la RATP. Un record parmi tous les employeurs partenaires de l’application Karos et une belle démonstration de solidarité. On peut encore les applaudir !

En savoir plus :

- Connaître avec précisions les derniers chiffres sur le covoiturage pour la grève de mardi (une hausse de +70% des demandes de réservations est actuellement observée par rapport à un mardi habituel).

- Être mis en relation rapidement avec des conducteurs ou passagers qui vont utiliser le covoiturage en plan B durant la grève.

- Être mis en relation avec des employeurs qui ont organisé leur plan de bataille pour acheminer tous leurs salariés.

 

 

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