Europe - Déclaration du Secrétaire général de l'OCDE sur les tendances du financement climatique observées jusqu'en 2020

 - Déclaration du Secrétaire général de l'OCDE sur les tendances du financement climatique observées jusqu'en 2020

- Déclaration du Secrétaire général de l'OCDE sur les tendances du financement climatique observées jusqu'en 2020

Par OCDE, le 29 Juillet 2022

Déclaration du Secrétaire général de l’OCDE sur les tendances du financement climatique observées jusqu’en 2020 

Les financements climatiques fournis et mobilisés par les pays développés au titre de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement ont atteint 83.3 milliards USD en 2020, selon une nouvelle analyse de l’OCDE. 

C’est une augmentation supplémentaire de 4 % depuis 2019, suivant une hausse de 1% entre 2018-2019.  Toutefois, cela reste en deçà de l'objectif des pays développés de fournir et de mobiliser 100 milliards USD par an à partir de 2020 pour les pays en développement. L’augmentation des financements climatiques en 2020 est principalement attribuable à une progression des flux de financement publics.

Tendances agrégées du Financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés en 2013-2020 est la cinquième évaluation annuelle par l’OCDE des progrès accomplis en vue de la réalisation de l’objectif de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC). 

Le rapport Tendances agrégées du Financement climatique de cette année est publié plus tôt que les années précédentes afin qu’il puisse contribuer au Rapport du Comité permanent du financement de la CCNUCC sur les progrès accomplis en vue de l’objectif et qui est en préparation pour la COP 27.

« Nous savons qu'il faut en faire davantage. Le financement du climat a augmenté entre 2019 et 2020 mais, comme nous l’avions anticipé, il est resté en deçà de l'augmentation nécessaire pour atteindre l'objectif de 100 milliards USD en 2020. » a déclaré Mathias Cormann, Secrétaire général de l’OCDE. 

« Alors que les pays continuent de se débattre avec les conséquences économiques et sociales de la pandémie de COVID-19 et de la guerre d'agression menée par la Russie contre l'Ukraine, nous constatons que le changement climatique a des effets néfastes généralisés et entraîne des pertes et des dommages pour la nature et les personnes. » 

« Les pays développés doivent continuer à intensifier leurs efforts conformément aux engagements affichés dans la perspective de la COP26, ce qui permettrait d'atteindre l’objectif des 100 milliards à partir de l’an prochain. Il s'agit d'un élément essentiel pour instaurer la confiance alors que nous continuons à approfondir notre réponse multilatérale au changement climatique. »

Entre 2013 et 2020, les financements climatiques publics ont représenté l’essentiel du total des financements, augmentant de 38 milliards USD en 2013 à 68.3 milliards USD en 2020. De l’ensemble de ces financements publics, les flux multilatéraux ont augmenté de 138 % durant la période 2013-2020, tandis que les flux bilatéraux ont crû de 40 %. Les financements climatiques privés mobilisés, pour lesquels des données comparables ne sont disponibles que depuis 2016, ont enregistré une hausse de près de 30 % au cours de la période 2016-2020, malgré une baisse entre 2019 et 2020. La part des crédits à l’exportation liés au climat dans le total du financement climatique reste faible.

En 2020, la majorité des financements climatiques était dédiée à l’atténuation du changement climatique, mais les fonds affectés aux mesures d’adaptation ont continué de croître, comptant pour un tiers du total des financements. En matière d’atténuation du changement climatique, les financements ont ciblé avant tout les activités liées à l’énergie et aux transports, tandis que les fonds consacrés à l’adaptation ont été axés sur l’approvisionnement en eau et l’assainissement, ainsi que sur l’agriculture, la sylviculture et la pêche. 

Comme les années précédentes, les financements publics en 2020 se sont principalement composés de prêts, lesquels ont compté pour 71 % du total, soit une hausse de 8 % en volume par rapport à 2019. Le volume de financements climatiques publics fournis sous forme de dons a lui aussi progressé en termes absolus, représentant 26 % du total.

Les pays en développement asiatiques ont été les principaux bénéficiaires du financement climatique durant la période 2016-2020, avec 42 % du total en moyenne, suivis de l’Afrique (26 %) et des Amériques (17 %). Concernant le niveau de revenu des pays bénéficiaires, 43 % des financements climatiques fournis et mobilisés par les pays développés pour les pays en développement ont été destinés aux pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure (PRITI), 27 % sont allés aux pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure (PRITS), 8 % ont été affectés aux pays à faible revenu (PFR) et 3 %, aux pays à revenu élevé (PRE). 

L’objectif que se sont fixé les pays développés de fournir et mobiliser 100 milliards USD par an pour aider les pays en développement à faire face au changement climatique devait être réalisé en 2020 et doit être maintenu jusqu’en 2025. Les scénarios de l’OCDE publiés en octobre 2021 ont montré que, si les engagements annoncés par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux sont respectés, cet objectif serait être atteint en 2023 et surpassé dans la période jusqu’à 2025.

L’OCDE va poursuivre son analyse des développements du financement climatique au cours des prochains mois, avec des résultats qui seront publiés en septembre. 

Télécharger le rapport: Tendances agrégées du Financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés en 2013-2020

Note aux éditeurs

À la quinzième Conférence des Parties à la CCNUCC tenue en 2009 à Copenhague (COP15), les pays développés se sont engagés à mobiliser collectivement 100 milliards USD par an à l’horizon 2020 afin d’aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique en prenant des mesures concrètes d’atténuation, mises en œuvre de manière transparente. Formalisé à la COP16 à Cancun, cet objectif a été réaffirmé et prorogé jusqu’en 2025 à la COP21 à Paris.

À la demande des pays développés, l’OCDE analyse régulièrement, depuis 2015, les progrès réalisés par rapport à cet objectif sur la base d’un cadre comptable rigoureux, en accord avec le résultat de la COP24 approuvé par l’ensemble des Parties à l’Accord de Paris concernant les sources de financement et les instruments financiers. Les chiffres de l’OCDE rendent compte de quatre composantes du financement climatique fourni et mobilisé par les pays développés : les financements climatiques publics bilatéraux, les financements climatiques publics multilatéraux attribuables aux pays développés, les crédits à l’exportation bénéficiant d’un soutien public en rapport avec le climat, et les financements privés mobilisés par les financements climatiques publics bilatéraux et multilatéraux attribuables aux pays développés.

Coopérant avec plus d’une centaine de pays, l’OCDE est un forum stratégique international qui s’emploie à promouvoir des politiques propres à sauvegarder les libertés individuelles et à améliorer le bien-être économique et social des populations du monde entier.

Illustration

 

 - Déclaration du Secrétaire général de l'OCDE sur les tendances du financement climatique observées jusqu'en 2020

 

Une information à partager ?
Cliquez-ici !

 

Retour

 

A LIRE AUSSI