Europe - Cinq bons réflexes à avoir pour acheter une voiture en Allemagne

 - Cinq bons réflexes à avoir pour acheter une voiture en Allemagne

- Cinq bons réflexes à avoir pour acheter une voiture en Allemagne

Par Arthur Lindon, le 06 Mai 2025

Acheter une voiture, ce n’est jamais un geste anodin. Débourser plusieurs milliers d’euros peut inquiéter, à juste titre, et se tourner vers l’Allemagne ou un autre pays de l’Union européenne ne doit pas vous en dissuader. Et d’autant plus qu’il existe des astuces pour se rassurer. Pour le Centre Européen de la Consommation, il y a, au moins, cinq bons réflexes à avoir !

1) Ne pas acheter avant d'avoir vu le véhicule

Après des jours de recherches, vous ne voulez pas manquer une bonne affaire. Et ça se comprend. Le prix est, évidemment, le premier des critères. Sauf qu’il ne faut pas acheter une voiture en Allemagne qu’en fonction du prix. Et comme vous n’achèteriez pas une maison sans l’avoir visité, pas question de payer une voiture sans l’avoir vue et essayée !
De plus, de nombreux coûts supplémentaires doivent aussi être pris en compte. Déplacements en Allemagne pour voir et vérifier l’état du véhicule, examens approfondis de la voiture, assurance et immatriculation temporaires allemandes sont autant de frais qui vont alourdir la facture avant même le retour en France.

2) Exiger des contrôles supplémentaires 

Parce que vous êtes vigilant, vous demandez des informations supplémentaires au vendeur. Que ce soit un particulier comme un professionnel, vous avez parfaitement raison d’exiger des photos supplémentaires, des copies du carnet d’entretien, du dernier contrôle technique ou encore des factures des éventuelles réparations. C’est un bon réflexe et prenez le temps de traduire ces documents en français si besoin. Mais connaissant les potentielles fraudes, comme le trafic des compteurs kilométriques, vous faites bien de vouloir en savoir plus. Réclamez une inspection mécanique et un examen complet du véhicule, la « Gebrauchtwagenprüfung ». Et n’hésitez pas à proposer au vendeur de partager les frais.

3) Renoncer à l'achat en cas de doutes

Si jamais, le vendeur est réticent à vous envoyer les documents complémentaires que vous avez demandé, ou si ses réponses sont évasives, imprécises ou peu claires, soyez encore plus sur vos gardes. De même s’il refuse les examens supplémentaires,  ou s’il vous met la pression pour payer tout de suite. Cette attitude n’est pas forcément synonyme de mauvaise foi mais vous devez avoir confiance pour acheter votre voiture. Le prix ou le bon état supposé du véhicule ne sont pas suffisants pour vous convaincre. Et si vous avez des doutes sur le vendeur ou sur la voiture, renoncer à l’achat est la meilleure chose à faire.

4) Faire la chasse aux clauses abusives

Autre bon réflexe à avoir, c’est de scruter le contrat à la loupe. Cela suppose de maîtriser l’allemand ou de le faire traduire avant de le signer. Sur le « Kaufvertrag », le contrat, ou sur la « Rechnung », la facture, plusieurs mentions doivent être indiquées. Il s’agit notamment des coordonnées du vendeur, des caractéristiques précises du véhicule (marque, type, année de mise en circulation, etc.), du prix ou encore de la date de livraison.
Surtout, vous devez être attentif à certaines clauses abusives. Si le concessionnaire remplace le nom de l’entreprise par celui d’un particulier, s’il précise dans le contrat que vous êtes un professionnel ou s’il ajoute des mentions telles que « Keine Garantie » ou « Exportfahrzeug », la garantie légale de conformité ne s’appliquera pas. Découvrir ces clauses lorsque vous avez un souci avec votre voiture compliquerait considérablement les recours contre le vendeur.   

5) Anticiper les démarches pour revenir en France

Avant de rentrer en France avec votre nouvelle voiture, vous devez être certain d’avoir tous les documents indispensables. Deux sont obligatoires : le certificat d’immatriculation (avec ses deux volets) et le contrat de vente. Deux autres sont facultatifs mais vous avez tout intérêt à les demander : le certificat de conformité communautaire européen et le carnet de garantie ou d’entretien du véhicule.
Ensuite, immatriculez et assurez votre nouveau véhicule en Allemagne. C’est impératif. Tournez-vous vers le service d’immatriculation du lieu où vous achetez la voiture et demandez une « Ausfuhrkennzeichen », une immatriculation export. Elle coûte minimum 150€ mais est assortie d’une assurance.
Enfin, et c’est une bonne nouvelle pour le porte-monnaie, le contrôle technique allemand est reconnu en France. Pour circuler puis immatriculer votre voiture en France, vous n’avez qu’à présenter le procès-verbal du dernier contrôle technique allemand.

Plus d’informations et de conseils sur l’achat d’un véhicule en Allemagne sur le site du Centre Européen de la Consommation et dans notre série de vidéos pédagogiques.

 

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