France - Rejoindre un GAEC existant : un modèle d'avenir pour la transmission agricole


- Rejoindre un GAEC existant : un modèle d'avenir pour la transmission agricole

Par La rédaction, le 17 Avril 2025

À Capestang, dans l’Hérault, une exploitation maraîchère et horticole incarne cette nouvelle voie prometteuse pour assurer la relève agricole en France.

Alors que 50% des agriculteurs seront en âge de partir à la retraite d’ici moins de 10 ans, la question du renouvellement des générations devient un enjeu majeur pour l’agriculture française. Si de nombreux jeunes souhaitent s’installer, ils se heurtent souvent à des freins : manque d’accès au foncier, isolement, investissements trop lourds…

Une solution émerge peu à peu comme une réponse pragmatique et humaine à ce défi : rejoindre un GAEC déjà existant. Cette voie permet à un jeune de s’installer aux côtés d’un ou plusieurs associés, dans une logique de transmission progressive, accompagnée et plus accessible.

Une solution concrète dans l’Hérault

À Capestang (34), une exploitation maraîchère et horticole familiale en GAEC incarne cette nouvelle dynamique. Dirigée par Caroline et Alexandre, passionnés par leur métier et fortement ancrés dans leur territoire (marchés de Béziers, Montpellier...), la ferme recherche aujourd’hui un·e jeune associé·e pour assurer une transmission sereine dans les années à venir.

Sur 8,3 hectares, la ferme cultive tomates, fraises, poireaux et concombres, combinant production maraîchère sous serres, horticulture en vente directe et distribution aux professionnels. L’exploitation est déjà rentable, et la saison actuelle — avec les serres en activité et les cultures en pleine floraison — constitue un moment idéal pour découvrir ce modèle en action.

Les atouts du GAEC existant pour les jeunes installés

Rejoindre un GAEC existant présente de nombreux avantages pour les jeunes agriculteurs :

Une installation plus accessible : le coût moyen d’installation dans un GAEC est estimé à 115 000 €, contre 420 000 € en élevage individuel.

Un cadre humain et formateur : travailler en binôme ou en collectif permet de bénéficier d’un accompagnement quotidien, avec transfert de compétences sur le terrain.

Une meilleure qualité de vie : congés possibles, répartition des astreintes, entraide entre associés.

Une exploitation déjà résiliente et diversifiée, prête à accueillir un nouveau projet.

D’ailleurs, selon Eloi — une entreprise spécialisée dans l’accompagnement des installations agricoles — 45% des candidats à l’installation se disent prêts à rejoindre un GAEC existant.

Une dynamique locale à suivre

Capestang n’est pas un cas isolé : plusieurs projets similaires émergent en ce moment même en Occitanie, avec l’accompagnement d’Eloi. L’entreprise, qui facilite la mise en relation entre agriculteurs cédants et jeunes en recherche d’installation, a déjà accompagné plus de 20 GAEC en France en deux ans. Et les résultats sont là : en moyenne, chaque ferme attire 25 candidats, et près de la moitié ont déjà trouvé leur futur associé.

"L’installation dans un GAEC existant permet une vraie rencontre humaine et une transmission en douceur. C’est un modèle d’avenir pour préserver l’agriculture française", affirme Maxime Pawlak, co-fondateur d’Eloi.

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