France - L'Ecole publique ne peut pas être dans les mains des apôtres du privé !

Le récent remaniement ministériel ne constitue pas un signe de bon augure pour le service public d’éducation. Gabriel Attal nommé Premier Ministre, gardera toujours sous contrôle les questions d’éducation, pour le pire, avec de surcroit un supplément d’influence. La nouvelle locataire de la rue de Grenelle, siège du ministère de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, ne semble pas posséder de meilleures dispositions à l’égard de l’Ecole de la République. C’est le moins que l’on puisse dire !

Les deux préfèrent bien davantage l’école privée à celle de la République, et ce de manière ostensible et ostentatoire. L’un a été formé dans une école de l’entre soi social ultra-élitiste, l’autre envoie ses enfants dans une école ultraréactionnaire. Malheureusement, il ne s’agit pas d’exceptions. Cela a été en effet très souvent le cas de nombre de leurs prédécesseurs.

Dans ces conditions, comment s’étonner que le service public d’éducation ait été à ce point maltraité, brutalisé et méprisé au cours des dernières décennies ? Et que celles et ceux qui sont censés le défendre et le promouvoir se permettent d’y cracher dessus, de manière décomplexée, en toute impunité ? L’Ecole publique ne peut décemment être dans les mains des apôtres inconditionnels du privé, sans que les conséquences et les dégâts en soient considérables pour l’école de toutes et tous.

L’Ecole de la République n’est pas un vulgaire appendice de la start up nation de la Macronie. L’éducation n’est ni un marché, ni une entreprise, ni une marchandise. Ni un défouloir pour un bashing permanent aussi grossier…

Francis DASPE, animateur de La France Insoumise, auteur de 3 livres sur l’éducation  

•  « Blanquer à l’assaut de l’école de la République. Chronique militante d’un casse et d’une casse. » (Eric Jamet éditeur, décembre 2021)
• « Manifeste pour l’Ecole de la Sixième République » (Editions du Croquant, 2016)
• « L’Ecole du Peuple. Pour l’égalité et l’émancipation » (Editions Bruno Leprince, 2012)