France - Faim et violences : les risques augmentent encore pour les enfants déplacés - ONG Vision du Monde

 - Faim et violences : les risques augmentent encore pour les enfants déplacés - ONG Vision du Monde

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Par ONG Vision du Monde, le 07 Juillet 2023

L’ONG Vision du Monde alerte sur les risques grandissants de faim et de violences auxquels les enfants réfugiés sont exposés

La dernière enquête [i] de l’ONG World Vision International dont Vision du Monde fait partie révèle des chiffres inquiétants, en augmentation pour la troisième année consécutive. Alors que les besoins des enfants réfugiés et déplacés ne cessent de s’accroitre, le financement ne suit pas cette courbe en constante croissance :

  • 85 % des familles déplacées de force n'ont pas les moyens d'acheter suffisamment de nourriture pour répondre à leurs besoins nutritionnels quotidiens ;
  • 25 % des familles ne peuvent plus scolariser leurs enfants, faute de moyens financiers; 19% ont envoyé leurs enfants travailler ;
  • Un nombre important de familles en Afghanistan et au Niger - 12 % et 7 % respectivement - ont déclaré utiliser le mariage précoce comme moyen pour palier à la baisse des revenus.

Invisibles et oubliés, les enfants déplacés sont les premières victimes

« Les besoins des enfants dans des pays tels que la Syrie, le Niger, la République Démocratique du Congo (RDC) et l'Afghanistan sont maintenant plus importants qu'ils ne l'ont jamais été depuis des années, mais il n'y a pas assez de financement en place pour y répondre et ces enfants sont oubliés. Aujourd'hui, des millions d'enfants luttent pour exister dans les camps de réfugiés. Nombre d’entre eux sont forcés de se marier ou de travailler pour survivre. Ils ont faim. Ils ne vont pas à l'école. Ils n'ont pas d'enfance. Et le monde les oublie », a déclaré Amanda Rives, Directrice principale de la gestion des catastrophes chez World Vision International.

Des violences infantiles qui se multiplient

Pendant 3 années consécutives, notre ONG a enquêté auprès des familles déplacées et 41% d’entre elles (contre 30% en 2022) ont confié que leurs enfants couraient un risque accru de violence.

« Les enfants vivant dans des camps de déplacés sont 2,2 fois plus susceptibles de travailler. Nous sommes extrêmement préoccupés par les taux particulièrement élevés de mariages précoces en Afghanistan et au Niger. Là-bas, de nombreuses familles n’ont pas accès à des revenus et à la nourriture. On les met face à un choix inimaginable : laisser leur famille mourir de faim ou vendre un de leurs enfants au mariage pour qu’il puisse manger et que la dot permette de nourrir le reste de la fratrie. C’est une décision qu’aucun parent ne devrait avoir à prendre mais à laquelle beaucoup trop de parents sont pourtant confrontés », s’insurge Amanda Rives.

Agissons maintenant pour rendre leur dignité aux familles

Si le nombre de déplacés vient d’atteindre un nouveau chiffre record en franchissant le cap des 108 millions en 2022, Vision du Monde tient à rappeler que les personnes forcées à l’exil sont les acteurs de leur propre avenir. S’ils reçoivent l’aide dont ils ont besoin maintenant, ils pourront alors survivre, reconstruire leurs communautés et prospérer. Les réfugiés oubliés et les familles déplacées ont besoin d’un financement prioritaire immédiat et nous devons y répondre.

« Ils méritent les moyens de subvenir aux besoins de leur famille. Leurs enfants méritent une enfance. Ils méritent la dignité. Ils méritent qu’on se souvienne d’eux », conclut Amanda Rives.

* L'enquête de World Vision International a été menée entre mars et avril 2023 dans 18 pays : Afghanistan, Brésil, Burkina Faso, Colombie, République Démocratique du Congo, Équateur, Salvador, Éthiopie, Guatemala, Honduras, Jordanie, Mali, Nicaragua, Niger, Pérou, Soudan du Sud, Ouganda, Venezuela. Elle a utilisé une combinaison de méthodologies d'échantillonnage (échantillonnage aléatoire, raisonné et de commodité) couvrant 847 ménages dans les 18 pays, avec un nombre moyen de 6 personnes par ménage.

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