Europe - La start-up européenne Gauss Fusion signe un partenariat avec l'Université Technique de Munich

 - La start-up européenne Gauss Fusion signe un partenariat avec l'Université Technique de Munich

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Par Caroline Hoffmann, le 21 Mars 2024

Gauss Fusion, greentech européenne fondée par cinq entreprises industrielles privées (Alcen, France ; ASG, Italie ; Bruker et Research Instruments, Allemagne ; IDOM, Espagne) franchit une nouvelle étape vers la commercialisation de l'énergie de fusion en Europe, en collaboration avec l'Université Technique de Munich (School of Engineering and Design (TUM/ED)).

Cette dernière a été chargée de réaliser, en collaboration avec Gauss Fusion, une étude visant à sélectionner des sites à l'échelle européenne en vue de construire la première centrale européenne à fusion d'une puissance de l'ordre du gigawatt. Cette étape pose des bases importantes pour la construction de la première centrale à fusion à l'échelle industrielle d'ici le début des années 2040.

“Notre objectif est de révolutionner le paysage européen des énergies renouvelables en introduisant une énergie de fusion sûre dans le futur mix énergétique. Nous aspirons à ce que la fusion devienne une source d'énergie fiable qui complète les autres sources d'énergies renouvelables pour fournir l'énergie durable dont le monde a besoin. Le moment est désormais venu de faire passer cette source d'énergie du futur du laboratoire au terrain”, explique Milena Roveda, PDG de Gauss Fusion.

Réutilisation d'anciennes centrales électriques à fission et au charbon 

L'étude portera principalement sur d'anciennes centrales nucléaires ou centrales à charbon afin de tirer parti de l'infrastructure existante, d'accélérer la construction des sites et de réduire les coûts.

L’Université Technique de Munich évaluera les sites existants dans toute l'Europe, en particulier en Allemagne, aux Pays-Bas, en République tchèque, en France et en Italie. En Espagne, le site de Vandellós, qui était en lice pour la construction du réacteur de recherche ITER mais qui n'avait finalement pas été retenu, sera également envisagé.

Cinq sites potentiels seront présélectionnés d'ici la fin de l'année 2024 afin d'être examinés de manière plus approfondie et de mieux comprendre les conditions socio-économiques, commerciales et techniques associées à chaque site, avant de formuler une recommandation finale.

Les critères de sélection : des options de refroidissement à l'activité sismique

L'approvisionnement en énergie est un facteur particulièrement important pour la sélection d'un site. Au cours des phases de démarrage, d'essai et de mise en service, la centrale à fusion aura besoin de 300 mégawatts d'énergie pour fonctionner. Elle ne produira toutefois pas sa propre électricité et fournira un gigawatt d'énergie électrique au réseau durant la phase de production. 

Une centrale à fusion nécessite également une quantité suffisante d'eau de refroidissement ou d'autres options de refroidissement appropriées. Les conditions géologiques et sismiques jouent ainsi un rôle important. La nature du sol, en particulier sa capacité de charge en termes de stabilité, ainsi que la fréquence et la force des tremblements de terre dans la région seront également prises en compte dans l'évaluation.

“L'étude constitue une base importante et concrète pour accélérer la construction d'une centrale électrique d'un gigawatt et la rendre aussi efficace que possible. En établissant les bases de l'énergie de fusion, nous positionnons l'Europe en tant que leader mondial de la commercialisation de cette source d'énergie sûre, propre et illimitée”, déclare Frédérick Bordry, CTO de Gauss Fusion.

“La fusion est une source d'énergie inépuisable qui pourrait contribuer à réduire la dépendance aux combustibles fossiles et à lutter contre le changement climatique. ITER est le grand projet de fusion actuel et montre la voie à suivre. Il est important de planifier dès maintenant la conception et la mise en œuvre de la première centrale à fusion qui sera connectée au réseau électrique. L’Université Technique de Munich est très fière de collaborer avec Gauss Fusion pour identifier les infrastructures susceptibles d'accueillir leur première centrale à fusion en Europe”, déclare Professeur et Dr Thomas Hamacher, président du département des systèmes d’énergies renouvelables et durables à l'Université Technique de Munich.

 

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