Verdun 1916 - Michaël Bourlet
Par LIBRE-LIVRE , le 11 Avril 2023
La bataille la plus emblématique de la Première Guerre mondiale, aujourd'hui symbole de paix pour l'humanité.
Dans l’écosystème des batailles de la Grande Guerre, Verdun fait figure d'exception mais non à cause des pertes, objets de tous les fantasmes, ni du nombre d’obus tirés, de la violence, de tactiques nouvelles et de mille autres superlatifs – cet affrontement n’est ni plus ou moins « violent » ni plus meurtrier que d’autres. Cependant, elle dénote bel et bien par l’intensité du feu de l’artillerie, la concentration massive d’hommes et l’accumulation des moyens matériels. De ce point de vue, Verdun rassemble déjà toutes les caractéristiques de l’hyperbataille. Pourtant, ce sont les petits groupes de combattants qui font basculer ou relancent l’un des plus longs et meurtriers affrontements de l’histoire.
Emblématique de la guerre de tranchées, immobile, Verdun est pourtant en mouvement incessant sur terre et dans les airs : la guerre de mouvement dans un mouchoir de poche. Discrète dans ses dimensions spatiales, colossale dans les moyens matériels mobilisés pour détruire la nature et tuer les hommes, cette bataille à somme nulle au plan militaire est un géant mémoriel. Une vraie métaphore de la guerre pour les Français tant dans le duel franco-allemand qu’elle représente que dans la cinématique de l’offensive.
Verdun mérite son histoire intégrale dépoussiérée, rajeunie et démythifiée, connectée à l’histoire politique, sociale, économique, technique, culturelle mais avec ses spécificités, qui tiennent à la structure des armées, à leur finalité opérationnelle, aux relations intramilitaires. Ce présent livre l'aborde à hauteur d’hommes, de la vision du caporal à celle du général, de la tranchée aux états-majors, sans être une transcription de récits et sans opposer une histoire par le bas, celle des soldats et officiers qui se battent, souffrent, meurent à une histoire par le haut, celle des généraux et des décideurs. L’une n’existe pas sans l’autre.
Auteur:
Michaël Bourlet a servi dans l’armée de terre en qualité d’officier et d’historien de 1998 à 2018. Agrégé et docteur en histoire de Paris-Sorbonne, il enseigne désormais l’histoire et la géographie dans l’Éducation nationale. Il a publié La Belgique dans la Grande Guerre, en 2012, Les Petites Patries dans la Grande Guerre, avec Yann Lagadec et Erwan Le Gall, en 2013, et L’Armée américaine dans la Grande Guerre, en 2017.
Editeur : Perrin
Nombre de pages : 384 pages
Prix : 25,00 euros
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