

- Charles Michel: ‘‘Pour une Europe forte qui agit là où sa plus-value est réelle''
Par Le Parlement européen - Communiqué de presse , le 03 Août 2018
Le Premier ministre belge a débattu jeudi de l’avenir de l’Europe avec les députés et le Président de la Commission, Jean-Claude Juncker.
"Je veux une Europe forte qui agit là où sa plus-value est réelle", a déclaré le Premier ministre belge appelant à "convaincre avec un idéal et avec des résultats concrets". Pour ce faire, "démocratie européenne, nationale, régionale et locale doivent se compléter et se renforcer mutuellement", a-t-il ajouté.
Charles Michel a évoqué trois exigences: stimuler la prospérité, assurer la sécurité et le respect des valeurs fondamentales. "Mettre nos finances publiques en ordre, engager les réformes économiques et sociales, prendre des mesures pour la sécurité et promouvoir la paix sont une bataille de chaque instant au service de l’idéal européen, au service des citoyens européens", a souligné le Premier ministre belge appelant à promouvoir "la culture du résultat" et "à libérer le potentiel exceptionnel de notre continent". L'UE "peut être le moteur d'un multilatéralisme renouvelé pour relever les grands défis de l'humanité: la paix et la sécurité, le développement et le réchauffement climatique", a-t-il ajouté.
Le Président du Parlement, Antonio Tajani, a accueilli le Premier ministre en soulignant l'importance de ces débats avec les différents dirigeants européens qui permettent de "regarder de l'avant pour voir ce que l'on peut faire ensemble: États membres, Commission et Parlement européen."
Certains chefs de groupes politiques ont salué l’engagement de M. Michel envers une Europe forte qui apporte de la valeur ajoutée aux citoyens, et ont fait référence à la ville de Bruxelles qui n’est pas juste la capitale de la Belgique, mais aussi le cœur de l’Europe.
D’autres dirigeants ont évoqué le passé du pays, marqué par la guerre, pour expliquer pourquoi le peuple belge avait développé une ''passion'' pour le projet européen, et ont rappelé la structure fédérale du pays pour démontrer qu’une Europe forte n'avait pas seulement besoin de nations fortes, mais aussi de régions prospères.
Enfin, les députés ont également souligné le besoin de solutions plus européennes pour lutter contre l’évasion fiscale, renforcer les frontières extérieures de l’UE et donner un coup d’accélérateur à la défense européenne.
Le précédent dirigeant européen à être venu débattre de l'avenir de l'Europe était le Président français Emmanuel Macron le 17 avril, à Strasbourg. Le prochain chef de gouvernement invité à débattre sera Xavier Bettel, Premier ministre du Luxembourg, le 30 mai à Strasbourg.
Premier ministre de Belgique. – Monsieur le Président du Parlement européen, Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le Président de la Commission, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs, d’abord, bien sûr, je souhaite vous remercier pour cette belle initiative qui casse les codes: offrir aux chefs d’État et de gouvernement l’occasion de débattre directement avec les députés européens élus au suffrage universel. Provoquer la confrontation d’idées, mettre en lumière les enjeux et les différentes visions pour les appréhender, cette initiative qui est la vôtre est utile et nécessaire.
Mesdames et Messieurs les députés, soixante ans après le traité de Rome, à nouveau, l’Union européenne fait face à un moment charnière et dans tous nos pays – dans le mien aussi –, nous ressentons en quelque sorte un changement de paradigme. L’Europe qui rassure était une évidence pour nos grands-parents après plusieurs siècles de conflits et de guerres. Les dividendes de la paix et de la prospérité étaient une réalité concrète, appréciée à sa juste valeur. Aujourd’hui, dans l’imaginaire collectif, l’Europe, trop souvent, est associée à la mondialisation qui fait peur, à l’austérité, à l’opacité ou à une forme de technocratie. En quelques années, l’Europe qui rassure est devenue une Europe des crises, une Europe qui inquiète – crises financières, économiques, crise de la dette, crise de la migration et même le Brexit –, l’impression d’une Europe qui subit et qui aurait perdu le contrôle de son avenir et de son destin.
Pourtant, à mes yeux, la plus-value de l’Europe est réelle. Elle est concrète, elle est quotidienne, mais est-elle assez visible? Est-elle assez perceptible? Selon moi, nous faisons face à une crise de confiance fondamentale, crise de confiance dans les institutions publiques, en général, y compris européennes, crise de confiance aussi envers les médias classiques avec, en quelque sorte, la transparence des réseaux sociaux qui donne une forme d’illusion avec un lot de fake news et aussi de manipulations. Pourtant, la confiance, c’est la clé de la démocratie. La démocratie, c’est un contrat entre les citoyens et leurs représentants. Le suffrage universel, c’est la légitimité pour décider, pour arbitrer, pour faire des choix et nous sommes confrontés – ce n’est pas neuf dans l’histoire – à des extrémistes de tous bords qui agitent les peurs. Ils disséminent le venin du simplisme et de la caricature pour monter les peuples les uns contre les autres, pour encourager le repli sur soi et, même parfois, pour tenter de provoquer des reculades sur les valeurs fondamentales.
Mesdames et Messieurs, je suis et je veux être un Européen engagé, mais pas un Européen naïf ou béat. L’Europe va mieux. Les crises sont gérées, la croissance et les investissements reprennent progressivement, nos frontières sont mieux contrôlées, la lutte contre le terrorisme progresse et, plus que jamais – je veux partager cette conviction avec vous –, nous devons revenir vers les fondamentaux originels de l’idée européenne: conquérir la raison et le cœur de nos compatriotes européens, convaincre avec un idéal mais pas seulement avec un idéal, convaincre avec des résultats, à savoir la paix et la sécurité, la prospérité et l’égalité, la liberté et la démocratie. À mes yeux, ce ne sont pas des mots creux, c’est au contraire une ambition solide et tenace. C’est une promesse dont nous sommes les héritiers. C’est une promesse que, jour après jour, nous devons honorer. Pour cette raison, ma conviction est que, plus que jamais, à nouveau, l’heure des choix a sonné. Je veux les résumer en trois questions simples auxquelles je souhaite apporter ma part de réponse engagée. Que voulons-nous faire ensemble, comment et avec qui?
Première question: que voulons-nous faire ensemble? Je veux une Europe forte qui repose sur vingt-sept États solides, pas une Europe qui s’occupe de tout, toujours et tout le temps, mais une Europe qui agit chaque fois que sa plus-value est réelle. Plutôt qu’une vaine bataille de souverainetés, les États membres contre l’Union européenne, je préfère choisir un autre chemin qui est celui de la primauté politique. La primauté politique et démocratique dans les États membres et au sein de l’Union européenne. Nous devons, je crois, casser cette spirale d’une perception d’impuissance démocratique et nous devons démontrer par des résultats la valeur ajoutée complémentaire de l’action de l’Union européenne et de chacune de nos démocraties nationales. Nos démocraties européennes, nationales, régionales et locales doivent se compléter et se renforcer mutuellement. De la même manière, nous devons en permanence faire coïncider la solidarité de tous avec la responsabilité de chacun.
Mesdames et Messieurs, j’identifie trois exigences pour donner un nouvel élan à cette alliance européenne: la prospérité, la sécurité et les valeurs européennes. D’abord, l’exigence de prospérité. La prospérité doit être stimulée et encouragée. Nous devons achever l’Union bancaire, nous devons consolider l’Union économique et monétaire dans la zone euro, nous devons réduire les risques et mieux les partager, l’un et l’autre, l’un avec l’autre. Dans ce cadre-là, la fiscalité est un instrument national mais la compétition fiscale, parfois outrancière entre États membres, est un frein pour l’attractivité collective dans la zone euro. Comment puis-je expliquer à mon épicier qu’il paie un taux d’impôt plus élevé qu’un géant du Net qui, lui, réalise des milliards d’euros de chiffre d’affaires sur le sol européen? Nous devons poursuivre la coopération en matière d’évasion fiscale et aller progressivement vers une harmonisation de l’assiette de l’impôt sur les sociétés. La Belgique soutient les principes proposés par la Commission européenne sur les GAFA et, bien sûr, nous suivons avec attention aussi les travaux de l’OCDE à cet égard.
Mesdames et Messieurs, l’agenda digital, l’intelligence artificielle sont à mes yeux des gisements d’opportunités pour notre continent. À mes yeux, absolument tout, à cet égard, est sur la table. Décidons, arbitrons, tranchons sur ces sujets et nous libérerons ainsi un potentiel extraordinaire d’emplois et de croissance.
Le réchauffement climatique ne fait pas l’ombre d’un doute. Nous n’avons qu’une planète. Les accords de Paris doivent être mis en œuvre et, là aussi, la transition énergétique est une opportunité pour l’innovation et pour la transformation de notre modèle économique.
Comme libéral, très naturellement, je soutiens le libre-échange, parce que de tous temps, l’histoire l’a montré, le libre-échange a favorisé l’harmonie entre les peuples. Il a engendré de tous temps des progrès économiques et des progrès sociaux. Le libre-échange est vertueux chaque fois que les rapports entre les parties sont équitables. La réciprocité sur base de standards sociaux et environnementaux élevés doit être notre objectif. C’est dans cet esprit que je me suis personnellement battu, dans mon pays, pour veiller à la signature du CETA et c’est dans le même esprit que je me bats pour défendre les préoccupations des agriculteurs en lien avec le Mercosur. Nos agriculteurs ne peuvent pas être une variable d’ajustement. Des finances publiques assainies, des investissements supplémentaires, des emplois, du pouvoir d’achat, c’est l’équation vertueuse. L’initiative de Jean-Claude Juncker pour relancer les investissements était indispensable. J’ai souhaité d’ailleurs aussi inscrire mon pays, la Belgique, dans cette dynamique avec un pacte national ambitieux pour les investissements. Développements économique et social vont de pair. Le socle européen des droits sociaux est une avancée et je veux aussi saluer les efforts pour stimuler la convergence des normes sociales et renforcer la coopération entre États membres, à cet égard.
Mesdames et Messieurs, j’en viens à la deuxième exigence: la sécurité. Assurer la sécurité, c’est garantir la liberté réelle de chaque citoyen. Assurer la sécurité, c’est défendre nos valeurs de démocratie et d’état de droit. Assurer la sécurité, c’est une responsabilité commune, partagée et nous devons, au plus vite, nous doter d’une capacité de réponse autonome, crédible contre toutes les formes de menace. Nous devons aussi poursuivre les efforts pour sécuriser nos frontières extérieures. Nous devons aussi amener nos services de sécurité à coopérer mieux, à coopérer davantage pour lutter contre le terrorisme ou pour lutter contre la criminalité organisée. La Belgique veut être un partenaire loyal au sein de l’OTAN et au sein de l’Union européenne. Nous voulons une défense européenne au sein de l’OTAN. La PESCO, le Fonds européen de défense sont de bons instruments pour progresser. Notre capacité opérationnelle doit être au service de nos valeurs et de nos intérêts géopolitiques.
En Belgique, nous avons foi dans le multilatéralisme et pourtant le multilatéralisme souffre. Les normes et les règles de bonne conduite internationales sont moins respectées. L’action collective, ces dernières années, a décliné. Or, plus que jamais, nous devons réfléchir et agir globalement. Nous devons, par exemple, développer une réelle stratégie de voisinage, nous devons mieux prévenir les conflits régionaux, mieux anticiper leurs conséquences potentielles. Le Sahel, la Syrie et la Libye sont autant de conflits graves qui peuvent lourdement impacter notre futur. Nous devons développer une ambition géopolitique plus ferme pour promouvoir nos valeurs et défendre nos intérêts à court, moyen et long termes.
J’ai une ferme conviction dans ce monde qui change et dans lequel plus personne ne peut unilatéralement imposer son point de vue: l’Union européenne a une place à prendre. Nous pouvons être le moteur d’un multilatéralisme renouvelé et nous sommes le moteur pour relever ces grands défis de l’humanité : la paix, la sécurité, le développement ou le réchauffement climatique.
Mesdames et Messieurs, les mouvements migratoires sont inhérents à l’histoire de l’humanité. Nous ne devons pas les redouter, nous devons les appréhender. La Belgique, depuis longtemps, a l’ambition de mettre en œuvre une politique migratoire qui conjugue humanité et fermeté. Nous combattons la migration illégale parce que celle-ci alimente les réseaux criminels et conduit à des drames humains, indignes de notre siècle, mais ne doit-on pas élaborer aussi un système de migration légale et organisée ? Tôt ou tard, nous n’éviterons pas ce débat.
Mesdames et Messieurs, la troisième exigence, à mes yeux, est celle des valeurs européennes. Depuis le tout premier jour, l’Union européenne repose sur des valeurs communes qui transcendent nos différences et nos identités. Une histoire faite de moments glorieux et de souffrances tragiques, un bouillonnement intellectuel, spirituel, philosophique, des savants, des penseurs, des hommes d’État, des révolutions aussi, Voltaire, Montesquieu, la pensée des Lumières. Ces ingrédients ont engendré les libertés, la démocratie et l’état de droit. La Convention européenne des droits de l’homme consacre la dignité de chaque individu. C’est une lumière que, sans cesse, nous devons entretenir et amplifier. Il y a plus de soixante-dix ans, en 1946, Winston Churchill, évoquant l’échec de la Société des Nations, déclarait ceci: «si la Société des Nations n’a pas connu le succès, ce n’est pas parce que ces principes faisaient défaut, mais bien du fait que les États qui l’avaient fondée ont renoncé à ces principes». Nous tenons à la démocratie et à l’état de droit comme à la prunelle de nos yeux. Pour cette raison, la Belgique propose la mise en place d’un mécanisme de revue des pairs sur l’état de droit. Concrètement, les vingt-sept États se soumettraient à un examen régulier des autres États membres. Il s’agit pour chaque État de se regarder en face.
Mesdames et Messieurs, nous rejetons toutes les formes d’obscurantisme, nous voulons une société ouverte, basée sur la connaissance. C’est aussi pour cette raison que nous voulons promouvoir et développer une culture européenne respectueuse de nos différentes identités et de notre diversité. Nous devons amplifier les échanges, aller au-delà de la coopération universitaire, le programme Erasmus doit être démultiplié et doit être élargi.
Faire des choix, définir des priorités. La négociation des prochaines perspectives financières sera l’occasion de définir le regard que nous portons sur les prochaines années du projet européen. Nous devons consolider et moderniser les politiques communes, la cohésion et le soutien à la politique agricole. Nous devons aussi développer de nouvelles politiques: la sécurité, l’innovation, l’économie numérique, par exemple. Nous devons surtout dépenser mieux, dépenser beaucoup mieux. Il faudra appliquer au budget européen la même rigueur minutieuse que celle appliquée, à juste titre, par la Commission quand elle scrute nos budgets nationaux. Nous n’accepterons pas un volume d’efforts supplémentaires qui mettrait en péril les mesures de relance économique. Nous serons réalistes. Cette proposition est un point de départ utile, nous allons analyser en détail les propositions. Nul doute que ces négociations seront âpres et intenses.
Mesdames et Messieurs, j’en viens à la deuxième question. Toute entreprise, pour être couronnée de succès, nécessite une méthode adéquate. La révision des traités, à mes yeux, n’est pas nécessaire à court ou à moyen terme. Je pense même que ce serait, à court ou à moyen terme, contreproductif. Nous devons concentrer toute notre énergie pour remplir les exigences que je viens de mentionner. Les traités offrent suffisamment de flexibilité pour rendre notre réaction plus efficace dans chacun de nos États. Nous sommes confrontés à des réalités économiques, sociales, politiques parfois fort différentes. L’approfondissement de la zone euro, les questions de migration ont révélé, parfois brutalement, un certain nombre de réalités. Je crois profondément aux vertus du parler vrai. Je crois aux vertus de la négociation. Nous devons éviter les non-dits, éviter les tabous. Une meilleure compréhension entre nous est indispensable pour forger les décisions avec une assise large. Nous devons avancer à vingt-sept parce que notre unité est notre force, mais pas l’unité au prix de l’immobilisme parce que l’immobilisme, c’est la garantie de reculer, de régresser. J’ai été parmi les premiers à plaider pour une Europe à plusieurs vitesses, pas pour diviser, mais au contraire pour mettre un turbo dans nos décisions. Les avancées majeures ont souvent été le fruit d’une avant-garde: la zone euro, l’espace Schengen. L’Europe à plusieurs vitesses, ce n’est pas l’Europe à la carte. Quand on est membre du club, on en tire les bénéfices, on en assume aussi les responsabilités et les contraintes. Permettons donc à ceux qui le souhaitent d’avancer sans forcer ceux qui ne le veulent pas ou qui ont besoin de plus de temps.
Je voudrais, avec beaucoup de franchise dans cette assemblée, dire à quel point je fais partie de ceux qui regrettent une forme d’hypocrisie de ceux qui transforment systématiquement l’Europe en bouc émissaire, sans jamais avoir le courage de mettre en lumière ses résultats.
Nous devons mobiliser nos concitoyens. Nous devons éviter les débats en vase clos. Nous devons être ouverts sur la vie réelle. Les jeunes générations doivent être au cœur de nos préoccupations. Les jeunes sont notre espérance, notre force. Leur vitalité, leur impertinence, leur créativité doivent être encouragées et j’espère de tout cœur qu’ils prendront toute leur place, qu’ils occuperont tout l’espace, dans le cadre des initiatives de conventions citoyennes.
Mesdames et Messieurs, l’Union européenne représente un projet unique dans l’histoire de l’humanité. C’est une œuvre imparfaite, c’est une œuvre sans cesse inachevée. C’est surtout une promesse, une promesse pour un monde meilleur. Un monde meilleur qui repose sur des exigences: la prospérité, la sécurité et des valeurs fondamentales. Mettre nos finances publiques en ordre, engager des réformes économiques, sociales, prendre des mesures pour la sécurité, promouvoir la paix sont des batailles de chaque instant au service de l’idéal européen, au service des citoyens européens. Nous devons plus promouvoir la culture du résultat, faire reculer la technocratie. Nous devons libérer le potentiel de notre continent, l’innovation de nos chercheurs, la créativité de nos entrepreneurs, le dynamisme de nos start-up ou encore l’enthousiasme de nos universités. Ce sont des armes redoutables au service d’un projet optimiste et tout entier tourné vers l’avenir.
Mesdames et Messieurs, il y a soixante ans, des hommes d’État visionnaires, les pères fondateurs Jean Monnet et Robert Schuman, ont choisi de poser les pierres fondatrices d’un projet de réconciliation, de paix et de prospérité. Il leur a fallu du courage, de l’optimisme et de la confiance. Plus tard, sur les ruines du mur de Berlin, la génération emmenée par Helmut Kohl et François Mitterrand ou Jacques Delors a décidé de sceller une alliance solide. Elle a jeté les bases de la zone euro, ouvert l’espace Schengen avec des avancées tangibles pour nos concitoyens et il leur a fallu du courage, de l’optimisme et de la confiance. Notre génération politique et citoyenne tient aujourd’hui dans ses mains l’avenir du rêve européen. Après les pères fondateurs, après la génération des bâtisseurs, il nous appartient d’être les entrepreneurs de notre destin commun. Il nous appartient – c’est une conviction – de donner un nouvel élan. À nous maintenant de mettre en œuvre cette promesse, cette idée qui repose sur des valeurs intangibles que nous chérissons: la liberté, la dignité, la responsabilité. À nous maintenant de faire preuve de courage, d’optimisme et de confiance.
(L’Assemblée, debout, applaudit l’orateur)
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